Il y a deux jours je l'ai rappelée.
La pluie s'est mise à tomber.
Des larmes et des cris ont coulé.
Elle s'est un peu calmée.
Elle n'a pas changé d'avis.
Peut-être que ce n'est pas encore le moment.
Peut-être que ça n'arrivera jamais.

...

Les relations ça va, ça vient.
On avance, on se reconstruit.
Même si on ne sait plus comment était sa vie avant.

Je risque de récrire ici plus souvent. Ou pas.

Ces jours je lis un bouquin de philo :

Qu'est-ce qu'une fiction ?
Et un documentaire ?

Juste un moyen de décrire sa vision de la vie ?
Un monde imaginé par l'auteur ?
La réalité ?
A moins qu'il ne s'agisse que d'une copie d'une copie ?

Jamais plus je ne regarderai les médias de la même façon.
La mise en scène, les transitions, le jeu des acteurs,
Tout cela me captive et fait mon bonheur.

Une fois encore je suis assis face à lui.
Il est tard, j'ai cours demain matin.
Je regarde autour de moi et je vois un bureau,
Une chaise,
Un sac rempli de polycopiés,
Une table garnie de boissons caféinées,
Un lit qui me tend les bras...

Seul entre quatre murs,
Je regarde par la mince fenêtre et j'ai des rêves plein les yeux.
C'est la nuit à Bruxelles,
Think About The Way des Ice MC comble le silence.

Il l'a rayé de son dictionnaire.
Un jour, il utilisera ce mot à nouveau.
Plus qu'une distinction, c'est le titre qui a le plus d'estime au monde.

Il y a des critiques qui vous font réfléchir.
Pour autant qu'elles soient objectives.
Que leur auteur soit diplomate.
Elles fonctionnent comme un arbre,
Plus la personne a passé du temps à vous connaître,
Plus le coup qu'elle portera atteindra profondément vos racines.

Avez-vous déjà eu l'impression qu'un livre avait été écrit spécialement à votre attention ?
Un article de magazine ?
Une chanson ?
Un film ?




...Une lettre incendiaire ?

Sacré traumatisme.

Y aura-t-il un prochain round pour se relever ?
Boxer la vie à pleines dents

Aimer les surprises
Aimer en faire à son tour
Aimer donner, sans attendre de recevoir

Il se devait d'offrir plus souvent
D'organiser spontanément
D'être indépendant ou au moins de lui en donner l'illusion
D'être quelqu'un sur qui on peut compter
D'être comme lui. Ou lui. Ou encore lui.

...

J'aimerais partager les mêmes valeurs que toi.
Oublier pour de bon cette part d'ombre qui m'a quitté il y a 12 ans.
Oublier cette descente aux enfers 4 ans plus tard.

Tes qualités sans ses défauts
Ton courage et ton ambition sans sa lâcheté et ses retards
Ta forme physique sans sa fainéantise

Mais je possède déjà ta culture d'entreprise,
Ta vision commerciale et humaine de l'informatique,
Ton intérêt pour les nouvelles technologies et la sécurité
Ta passion du cinéma
Ton goût pour les énigmes...

...et ton bagout pour me sortir de toutes les situations.

 
Je rêve qu'un jour tu ne sois associé qu'à un seul homme dans ma tête
Je crois que c'est déjà le cas
Mais tu n'est pas encore prêt à l'apprendre.

Je te ressemble tellement, papa.

Elle par lui & Lui par Elle

La colloc c'est un peu comme chercher une voiture.
Faut pas être trop difficile quand on a des moyens limités.
Y a plein de critères à prendre en compte.
Une fois qu'on a choisi, c'est une certaine forme d'engagement.
On peut tomber sur le pire comme le meilleur.
Aujourd'hui j'ai reçu une réponse enthousiaste pour habiter dans une maison de neuf chambres.
On serait six étudiants.
Quelle aubaine, il y a un jardin en plus.
Certes la présence éventuelle d'un lave-linge, lave-vaisselle ou micro-ondes m'intéresserait déjà beaucoup plus.
Mais avant tout une colloc c'est vivre avec des humains.
La plus belle maison du quartier peut devenir un enfer lorsqu'elle est habitée par des cons.
Un taudis en ruine peut devenir terrain de fou-rires et de moments inoubliables si on est avec des gens sympas.

Bah... on verra bien. En juin.

"D'ici quelques décennies...
Lincoln Six-Echo et sa camarade Jordan Two-Delta font partie des centaines de Produits d'une immense colonie souterraine où la vie est étroitement surveillée et régie par des codes très stricts. Le seul espoir d'échapper à cet univers stérile est d'être sélectionné pour un transfert sur "l'Île". A en croire les dirigeants de la colonie, l'Île serait le dernier territoire à avoir échappé à la catastrophe écologique qui ravagea notre planète quelques années auparavant et en rendit l'atmosphère à jamais irrespirable...
Lincoln, comme la totalité de ses congénères, a longtemps cru à ce paradis. Mais depuis quelque temps, des cauchemars récurrents troublent ses nuits, et le jeune homme commence à s'interroger sur le sens de sa vie et les restrictions faites à sa liberté.
Poussé par une curiosité tenace, Lincoln découvre bientôt l'atroce vérité..."

Source : Allocine.fr

L'heure est au système totalitaire une fois de plus. Dans une société qui n'est pas sans rappeler l'Age de Cristal ou un 1984 Orwellien passé à la sauce futuriste, on peut au début être déçu par l'apparente naiveté de l'emballage. Mais passé la première demie-heure, on est frappé par un détail qui se révèlera être un élément constitutif de l'intrigue : tout contact de proximité trop prolongé est interdit. Pourquoi ? Parce que. Ce sont les règles.
C'est alors qu'un rebondissement scénaristique inédit s'installera progressivement donnant à l'ensemble une inquiétante touche de réalisme et invitant le spectateur à se poser les bonnes questions.
Action, humour et amour. La ville m'a même fait penser à Minority Report.
En résumé c'est un blockbuster américain dans lequel les acteurs se sont très bien investis et apportent une certaine crédibilité.

Un regret : que Scarlett n'essaie pas la robe d'infirmière... :)

A voir et revoir, vous ne serez pas déçu.

Bande annonce

Toujours sympa quand on est gosse.
Vraiment différent quand on s'y rend en couple.
C'est d'abord le plaisir de s'y balader main dans la main.
De se sentir maté et envié par de nombreuses célibataires.
De rivaliser dans la file d'attente à ceux qui seront les plus calins.
Mais surtout de partager des émotions avec quelqu'un d'aimé.

Après tout ça, on ne se demande plus pourquoi les hotels fleurissent autour des parcs d'attractions...

Au début, je n'y avais guère prêté attention. Ou peut-être que j'avais pas réalisé l'impact que ça allait avoir sur ma vie.
Parti pour traquer et dévorer un nouvel épisode des aventures du Grand Khan, je me suis retrouvé avec l'objet en main dans une librairie.
Elle l'avait dénichée pour moi, attirée par la couverture assez racoleuse.
Je feuillette rapidement les pages et m'arrête sur une scène de cul finement représentée.
Bon voyons combien elle coûte... :)

J'ai envie de la prendre. Tout de suite.
La BD bien sûr.
Sur le moment elle m'est apparue comme n'importe qu'elle autre qui aurait été trouvée par hasard.
Ca m'occuperait le soir venu.
Je paie sans remords et nous sortons main dans la main.

Le soir venu, nous nous installons confortablement dans son lit.
Pour lire.
Les pages se succèdent lentement.
Se délectent à souhait.
Nous nous faisons même la lecture à haute voix.
A tour de rôle et sans devoir le demander.
Nous ne pouvons décoller nos yeux de ces dessins d'un style rappelant les mangas, épaulés par des dialogues très contemporains, parfois crus mais jamais vulgaires.

...

Ce n'est que livré à ma solitude que je réalise ce qui s'est passé. Et ma bêtise.
De peur qu'un jour elle ne m'oublie, j'ai préféré lui laisser ce souvenir de valeur.

Je n'ai eu la force de l'accepter, tant il m'a paru précieux. Et ce soir je l'aurais relue des dizaines de fois si je l'avais eue avec moi...

Honte.

On ne refuse pas un cadeau pareil. Elle a du être blessée. Mais n'a sûrement pas osé le dire.

Il ne s'était pas comporté comme prévu devant les photos du Parc Royal.
Il n'avait pas compris ce qu'elle voulait qu'il y voie.
Et pourtant il en avait tellement à lui en apprendre sur l'art.
Ses pinceaux virtuels ne se reposent jamais.
Ils dessinent sur l'écran.
Masquent les imperfections.
Façonnent petit à petit la perfection féminine.
Tel un chirurgien qui enfoncerait son scalpel d'un regard glacial.

Il la regarde comme quelqu'un d'avenir.
Il rêve de lui enseigner tout ce qu'il sait.
Il a tant d'admiration pour elle.
Il la désire plus que tout.
Il a fait la connerie de ne pas réaliser tout ça plus vite.

Il l'aime.

Merci du fond du coeur à Karo et à Jean-Luc Cornette d'avoir permis à ce moment inoubliable de se produire en mettant en images cette histoire.

Musique.
Combler le silence.
Mon clavier résonne lentement dans le vide de ma chambre.
Elle vient de partir.
Elle avait l'air en forme ce soir.
Non tu n'y arriveras pas.
Pas plus que d'habitude.
Tu ne saurais la remplacer.
Même si on devient vite dépendant de ces moments-là.
Atmosphère particulière.
Elle tira sur sa cigarette puis souffla une fumée de pensées interdites.
Il est tard. Une autre fumée ?
Marie dit alors au revoir à Jeanne.
Elle y va. Elle reste.
Nous ne sommes plus que deux.
Elle parle. Un peu.
Partage mon encas et laisse son imagination virevolter.
Je lui parle de la célèbre Madelaine de Proust.
Elle ne connait pas et se contente d'acquiescer.
Silence.
Il est vraiment tard.
Je lui dis merci. Et à bientôt.
Nous nous faisons la bise.

source : http://hoeg.deviantart.com